Tillenon (suite)

Rencontres, expositions, éducation

Pourquoi donc publions-nous la photo du Président de l’Association, avec tous les gens que nous fréquentons à Paris, j’entends par là tous ces gens différents de l’ « intelligentsia parisienne »?

Certains diront par narcissisme !… Un sacré narcissisme même, tellement démesuré, si c’était le cas, qu’il en deviendrait improbable… La satisfaction d’un égo aussi surdimentionné relèverait de l’impossible !… Eliminons donc cette hypothèse, non crédible, et réfléchissons à d’autres pistes :

Quel intérêt peut-il y avoir à constituer une telle galerie de portraits ? Epater ses amis, séduire les femmes, occuper son temps de manière amusante et frivole, assouvir une passion pour la photographie en général et les « people » en particulier etc. etc. ?

Nous avons tout entendu concernant la publication de telles photos, et cela nous fait bien rire !

Ce travail méthodique à Kêrvreizh, qui consisterait à s’afficher avec le « VIP » rencontré, n’est évidemment pas une affaire de « personnes ». Il se veut emblématique de notre démarche philosophique fédéraliste. Il est l’essence même de la démarche de l’Emsav contre le sectarisme gauche/droite du centralisme jacobin fanatique.

À travers ce prisme du « Tout Paris », de tous bords politiques, toutes disciplines, toutes nationalités, tous âges confondus, il s’agit avant tout de frapper l’oeil et l’esprit par l’exemple, l’image réelle, évidente, plutôt que par de longs discours intellectuels inutiles.

Cette galerie de portraits tous azimuts est un acte artistique. Elle n’a d’autre portée que celle du symbole : la rencontre tangible des différences et l’union des contraires par le dialogue, contre l’intolérance. Kêrvreizh, en tant qu’école de philosophie celtique active, est chez elle partout en Europe. Elle est ouverte à chacun, aux opposés, vivant son idéal de façon concrète.

Considérons ce « patchwork » comme l’illustration pratique de la nécessaire omniprésence du philosophe, donc de l’Emsaver, en tout lieu, avec chacun, inlassable au combat dialectique vers son but : la République Fédérale.

Puisque beaucoup nous demandent ce que tout cela veut dire, nous les invitons donc à voir cette farandole d’images comme un « happening » fédéraliste, un acte de philosophie politique pratique qui invite à réfléchir sans trop se prendre au sérieux, comme le veut la démarche révolutionnaire pour proposer un autre monde diversifié, dans un monde uniformisé où tout le monde s’ennuie…

Alice Tertrais
Peintures, photographies :
la puissance de la démarche artistique.